Nénufar

Un rapportage intime sur les immigrés vivant à Lisbonne, des moments et des vécus partagés dans une maison à Alcântara. Deux Brésiliens, un Angolais et un Chilien et moi, nous formions l’agrégat dune maison qui avait deux chambres et une petite annexe intérieure. Entre juin et août j’ai suivi la vie quotidienne de cette niche hétérogène ne portant que mes expériences pour les accompagner, et construisant un journal des moments partagés sans jugements ou conclusions. Comme des nénuphars, sans racines dans la terre, ils suivent leur existence, au rythme du courant. Il ne manquait pas de joie, souvent pour cacher « saudades » et difficultés. Comme les nénuphars, je ne sais plus s’ils sont encore là, car leurs vies dehors sont volatiles, mais ce morceau du fleuve où ils sont passés reste ici enregistré.