Mon ami blanc

Mon ami blanc En tant que minorité visible, j’en profite pour faire connaître, à mes pairs, la campagne « Moi j’ai un ami blanc ! » puisque les blancs ne sont pas tous pareils, combattons les préjugés. Du latin praejudicare, préjuger c’est de juger, décider d’avance avant d’avoir tous les éléments d’information nécessaires. Les préjugés sont une opinion adoptée sans examen par généralisation hâtive d’une expérience personnelle ou imposée par le milieu, l’éducation. Tu danses bien pour un Blanc ! que j’ai dit un jour à mon mec. C’était un compliment. J’essaye de prendre soin de mes amis Blancs en me rappelant que « La connerie, c’est la décontraction de l’intelligence » – Serge Gainsbourg.

Mukanda

22.02.2021 | par Fanie Lebrun

Racisme partout, race nulle part

Racisme partout, race nulle part Comment parler concrètement de racisme dans un pays qui réfute le mot même de « race » ? C’est, en substance, la question que pose le livre de Sarah Mazouz, sociologue et chargée de recherches au CNRS, qui s’intitule tout simplement Race, et dont on pourra lire un extrait ici. Ce court ouvrage a été rédigé et publié dans la période qui recouvre l’assassinat de George Floyd par un policier blanc à Minneapolis, les marches pour Adama Traoré, décédé après une interpellation de la police en région parisienne, et le débat sur le « séparatisme islamiste » amorcé par le gouvernement.

À lire

18.12.2020 | par Philippe Marlière

Documenter le racisme d’État en France

Documenter le racisme d’État en France A titre d’exemple, dans Le racisme expliqué à ma fille, sorti en 1993, l’écrivain Tahar Ben Jelloun parle de « racisme d’État » pour désigner la colonisation ― ce qui, notons-le, est un usage historiographique peu courant. Cette historicité doit nous conduire à interroger les effets de contexte et de période sur la portée symbolique de l’expression, et ainsi de lire autrement la polémique récente : ce qui est nouveau et saillant aujourd’hui, ce n’est pas la notion ni ses usages, mais ses contre-usages à visée polémique pour dénoncer certains mouvements antiracistes.

Tête-à-tête

09.11.2020 | par Fabrice Dhume, Camille Gourdeau, Xavier Dunezat et Aude Rabaud

L'immigration au croisement des discours

L'immigration au croisement des discours C'est une relation complexe, où la rhétorique officielle sur l'immigration est marquée par l'agenda médiatique, et se laisse pénétrer par les questions et concepts venus des sciences sociales : des expressions comme " multiculturalité ", " dialogue interculturel ", " minorités ethniques ", " intégration " ou " gestion de la diversité ", empruntés aux sciences sociales, sont par exemple entrés dans le vocabulaire politique et médiatique.

À lire

19.02.2015 | par Bruno Peixe Dias et Nuno Dias

Le racisme commence-t-il là où s'arrête la culture ?

Le racisme commence-t-il là où s'arrête la culture ? De toutes les anciennes puissances coloniales, le Portugal est un des pays où le débat sur le racisme reste des plus flous : il repose sur une chimère historique dont fait partie le luso-tropicalisme, théorie qui avance que le colonialisme portugais, comparé au reste des violations coloniales, aurait été le plus généreux et le moins violent. Cette prémisse solide d'une fourberie historique, minée d'hypocrisie et de cynisme politiques, gagna au fur et à mesure en sédimentation idéologique, rendant difficile un débat sérieux et frontal sur le racisme. Au Portugal, le racisme et sa négation sont structurels dans la confrontation idéologique sur la place de la différence dans une société potentiellement et structurellement raciste, car structurellement et historiquement coloniale.

À lire

29.01.2015 | par Mamadou Ba