CORPS en revue, nouveau projet BUALA
CAMPAGNE DE BUALA EN LIGNE ICI
Durant l’année 2013, l’équipe de BUALA va pour la première fois travailler sur une thématique spécifique, sans abandonner son travail d’archives. Nous avons décidé de réfléchir sur le CORPS. Comme résultat d’un travail collectif, nous produirons une publication afin de mettre à jour cette réflexion car nous souhaitons enrichir le monde digital par la production d’objets BUALA. Dans l’intérêt de maintenir notre ligne éditoriale, indépendante et largement diffusée, il faut que l’estime de nos lecteurs contribue à subventionner cette volonté. Pour cela, il suffit de collaborer à notre campagne de crowfunding (financement direct) sur la plate-forme Massivemov, en ligne du 10 novembre au 16 décembre. Nous espérons obtenir les fonds nécessaires à cette publication afin de rémunérer les collaborations, les traductions, l’image graphique et tout le processus créatif et éditorial. L’objectif est ambitieux mais nécessaire pour la valorisation du travail de celui qui le fait et le pense.
Réfléchir sur le corps est une nécessité stratégique, une volonté de s’interroger sur les processus normatifs d’exclusion, de naturalisation et de production, de stimuler de nouvelles façons d’être dans le monde, de nouveaux sentiments, d’ouvrir l’horizon de la pensée sur le corps. L’idée est d’insister moins sur la politique identitaire ou les prétentions identitaires (et sa subversion trompeuse) que sur la précarité et ses répartitions de la différence et l’exploration sur les cartes du pouvoir contemporain.
Sur le site, nous travaillerons sur quatre domaines à partir desquels sera construite notre publication:
- le corps : vie et mort ;
- les corps exclus (sexualité, classe, différence culturelle, maladie, âge, incapacité) ;
- les corps : dynamiques et espace (urbanisme, migrations)
- le corps : poétique et technologie.
Certains travaux seront publiés sur le site et une sélection rigoureuse sera destinée à la publication BUALA – « Corps en revue » (titre provisoire).
Pour rentrer dans la réflexion et dans la discussion sur la thématique du corps, nous avons déjà publié sur le site BUALA, dans la section Galerie, l’œuvre de Zanele Muholi, photographe sud-africaine.
« Je me vois comme une personne ayant un double-statut : je suis à la fois dedans et dehors, traçant et traversant les frontières pour réfléchir tant sur nos nouveaux déplacements en tant qu’individus noirs du monde intérieur, mais aussi sur notre résilience créative pour construire des lieux à travers nos corps et nos communautés. Par mes images, [je veux conduire] chacun à s’interroger sur les actes comme le refus au droit à la citoyenneté, le rejet des demandes de visa, l’interdiction d’entrée dans un pays ou même le déni du droit à recevoir un traitement médical faute d’argent. Je lance le défi à tous de s’interroger sur le pourquoi de cette exclusion ».
Nous réunissons aussi un groupe de parole pour aborder de façon interdisciplinaire cette thématique en construction. Les personnes intéressées pourront participer physiquement ou virtuellement à ces dites discussions qui auront lieu de manière périodique tout au long de l’année à venir. La conversation de la première réunion peut être écoutée en partie sur la vidéo de promotion de crowfunding.
Vous êtes toutes et tous invités à participer et à apporter vos contributions pour que cette publication devienne réalité et pour la viabilité du projet BUALA. La contribution financière de chacun, en individuel ou en collectif, fera que ce projet sera dûment récompensé par des exemplaires du livre, par l’accès aux articles et aux initiatives BUALA et sera divulguée par tous nos moyens de communication, en particulier sur notre site et nos réseaux sociaux.
Attention, le lancement de cette campagne aura lieu le 9 novembre 2012 lors d’une FÊTE BUALA animée, de 22h à 4h, au Zona Franca du Bartô I ENTREE LIBRE :
Une fête très rythmée : concert de Claiana + djs Irmãos Makossa
Claiana, un groupe d’improbables, venu de Porto pour porter un toast au métissage afro-hipster, étant « le chanteur et frontman, un authentique Bruce Dickinson s’il était né au Cap Vert ». Le mot Claiana a été créé par le père de Gui quand quelqu’un lui parlait et qu’il ne comprenait rien, ce qui coïncide avec les articulations vocales de ce projet.
La nuit se poursuivra en dansant avec les vigoureux Irmãos Makossa qui, sur la base de l’Afrobeat, voyagent par l’Afrofunk, le Highlife, le Chimurenga, le Soukous, le Semba, la Samba, le Funana, le Juju, le Marrabenta et qui ont la responsabilité de ne laisser personne arrêter sauf pour aller chercher une autre boisson.
Et pour ceux qui ne le savent pas encore, c’est la fête du portail BUALA - un site de réflexion sur la culture contemporaine africaine qui documente les grands débats culturels en partant d’un concept élargi de l’Afrique postcoloniale, qui nous concerne tous.
Nous croyons en la divulgation d’outils critiques, en l’exercice de la pensée en partage, en la problématisation résistante aux stéréotypes et aux fixations des identités. Plus que des mots, ce qui est intéressant, ce sont les deux années et demie d’intense activité. Démarré en 2010 avec l’appui de la Casa das Áfricas (São Paulo, Brésil) et de la Fondation Calouste Gulbenkian (Lisbonne, Portugal), le site BUALA www.buala.org compte plus de 900 textes de divers collaborateurs (avec traduction vers le français et l’anglais), 18 galeries d’artistes contemporains et plus de 2500 « posts » sur l’actualité culturelle en ligne sur le blog DA FALA. Nous comptons plus de 266 500 visiteurs (de 180 pays) et 4760 followers sur facebook.
Ce sont les chiffres, mais sur cette brève période d’existence de BUALA, qu’avons-nous entre les mains ? Beaucoup de contenus qui, dans la perspective interdisciplinaire, relient les registres universitaires, journalistiques et artistiques, relient aussi de nouveaux auteurs à d’autres plus connus. Des réunions très suivies et des présentations dans des villes africaines et européennes. Des collaborations spontanées venant de diverses parties du monde, des visites en constante augmentation et des commentaires qui montrent l’urgence de ce projet. Une attention à ce qui nous paraît avoir un langage du nouveau et non de la nouveauté. La possibilité de publier des formats qui ne tiennent pas dans les journaux. Le refus d’espaces corporatifs. Observer les créations de lieux dit périphériques qui s’inscrivent dans cette contemporanéité que nous partageons tous à différents moments. L’enthousiasme et la rigueur plus que l’obligation ou la défense des intérêts. Dans tout cela, nous défendons l’idée que la liberté éditoriale rend possible l’expérience. Essayons.
Parlez-en. Venez et Participez sur Massivemov
Plus d’infos: buala@buala.org I info@buala.org