Patiemment : comme il a convaincu les parents, même ceux de religion musulmane, que les filles devaient étudier comme les garçons. Comme il a réussi à imposer, dans les comités des zones libres, la présence de femmes. Même s’il a dû accepter que, dans la milice, les combattantes se limitent à la défense des villages. C’est de lui, de l’ingénieur agronome connaisseur des différents peuples de Guinée, qu’est venu le mot d’ordre, suite du massacre de Pidjiquiti : déplacer la lutte vers les champs, procéder à la mobilisation des paysans. Un mot d’ordre qui, à l’époque de son assassinat, le 20 janvier 1973, était sur le point de porter ses fruits, avec la proclamation de l’indépendance.
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24.03.2013 | par Diana Andringa