Europe, Afrique. Inquiétude à front renversé. A propos de deux élections : Portugal, 10 mars et Sénégal, 24 mars 2024

Dans le calendrier du mois de mars 2024 prenaient place deux élections décisives, l’une pour un pays d’Europe, le Portugal, et l’autre pour un pays d’Afrique sub-saharienne, le Sénégal, deux pays dont le système parlementaire est monocaméral, le régime étant semi-présidentiel au Portugal (constitution de 1976) et présidentiel au Sénégal (depuis la constitution de 1963, révisée en 2016).

Dans les deux cas, les élections, législatives au Portugal et présidentielles au Sénégal, avaient pour enjeu déterminant de désigner le chef du pouvoir exécutif.

Pourquoi, de ces deux situations, rapprocher l’analyse ?

Parce que leurs résultats ont déjoué les représentations les plus attendues (antérieurement à ces élections) de la situation politique dans chacun de ces pays.

Portugal

Le regard porté sur le Portugal dessinait ce pays en figure d’exception dans l’Union européenne (qu’il a rejointe, alors CEE, et en même temps que l’Espagne, le 1er janvier 1986 quand fut close la séquence révolutionnaire de 1974-19751, qui tournait la page d’une dictature de 48 ans2) pour être le seul pays de l’Union à n’avoir pas encore vu un parti d’extrême droite s’installer au cœur de sa vie politique et de son système de représentation parlementaire.

A la différence de l’Espagne voisine, qui endure depuis 2018 déjà la présence de Vox, parti créé en 20133, le Portugal ne comptait aux élections d’octobre 2019 à l’Assemblée de la République qu’un seul député du parti Chega (littéralement, « ça suffit ! ») créé en avril de la même année : André Ventura, son fondateur, dissident du parti de centre-droit PSD, quadragénaire, docteur en droit de l’université de Cork (Irlande), après avoir été durant un an séminariste, chroniqueur dans un quotidien conservateur, et commentateur sportif, puis de faits divers criminels, sur une chaine de télévision privée, CMTV.

L’opinion, extérieure comme intérieure, ne prêta pas trop d’attention au fait qu’à l’élection présidentielle de 2021 (où le président sortant, de tendance centre-droit, est élu au 1er tour avec 60% des voix), André Ventura se place, avec 11,9% des voix, juste derrière la candidate socialiste qui en obtient 13%.

Et le Portugal restait cette « exception européenne », motif de quiétude qui s’ajoutait à d’autres pour y attirer de nouveaux résidents étrangers, « nomades numériques » inclus (régime fiscal très privilégié, faible coût de la vie pour des revenus étrangers, douceur du climat et « douceur des mœurs », ces « brandos costumes » comme les nomme la langue portugaise) et des touristes en nombre.

Manifestante de la gigantesque manifestation du 25 avril 2024, Avenue de la Liberté, à Lisbonne (photo, Jacques Lemière)Manifestante de la gigantesque manifestation du 25 avril 2024, Avenue de la Liberté, à Lisbonne (photo, Jacques Lemière)

Sénégal

Le Sénégal, parce qu’il est un des rares pays d’Afrique à n’avoir connu aucun coup d’Etat militaire, continuait bien sûr à être regardé différemment de ses voisins de l’Afrique subsaharienne d’ancienne colonisation et de présence post-coloniale françaises, voisins qui ont pris récemment le double chemin du putsch militaire et de la complaisance avec les ambitions africaines de la Russie de Poutine : Mali en août 2020 ; Burkina-Faso en septembre 2022, Niger en juillet 2023.

Mais le Sénégal était déjà regardé, depuis le cours du second mandat de son président, Macky Sall, comme un espace de grande instabilité, pour plusieurs raisons: la persécution multiforme, surtout judiciaire (notamment pour « corruption de la jeunesse »), pratiquée par le président à l’encontre de son principal opposant, Ousmane Sonko - dirigeant du Pastef (Patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité)4, député de Dakar en 2017 et maire en 2022 de Ziguinchor, la capitale de la Casamance, au sud du pays -, cette persécution ayant pour finalité, sinon de le faire taire, au moins de le rendre inéligible ; suivie par la menace de Macky Sall d’obtenir par un coup de force la possibilité d’un troisième mandat (prohibé par la constitution ; Sall devra renoncer à un tel projet le 1er juillet 2023) ; et enfin, le 3 février 2024, par la décision arbitraire de ce président sortant (suivi par le Parlement le 5) de différer la date du scrutin présidentiel prévu pour le 25 février.

La grande popularité d’Ousmane Sonko dans le pays, et notamment dans la jeunesse populaire urbaine, et l’extrême sensibilité de cette jeunesse aux atteintes qui lui étaient portées, avaient provoqué, depuis 2021, des manifestations récurrentes lourdement réprimées par des forces de sécurité tirant par balles sur les protestataires, au prix d’un nombre de 60 à 80 morts (certains disent une centaine), dont4, au nord comme au sud du pays, dans les récentes manifestations protestant, dès son annonce, contre le report du scrutin.

D’où une situation de vive tension - avec «un plan de liquidation de la démocratie sénégalaise », dira un texte collectif le 5 février 2023 - que Fadel Barro, figure du mouvement de la société civile Y’en a marre ! surgi en janvier 2011, caractérise ainsi : « Le président a fabriqué une opposition aussi brutale que lui. Cette stratégie a radicalisé le débat politique et réveillé les démons de la violence ».

Le Pastef, principale menace électorale pour le dauphin désigné de l’APR (Alliance pour la République, le parti du président Sall) devait donc concourir à l’élection avec deux dirigeants emprisonnés : Ousmane Sonko arrêté le 28 juillet 2023, sa peine d’inéligibilité étant confirmée le 4 janvier 2024, et Bassirou Diomaye Faye, lui aussi objet de poursuites judiciaires mais pas encore condamné, qui est alors investi par le Pastef pour remplacer Sonko comme candidat à la présidence, avec son soutien et avec le slogan « Diomaye, c’est Sonko », candidature validée le 20 janvier 2024 par le Conseil constitutionnel.

Le regard porté sur le Sénégal faisait de cette situation de crise la fin possible de cette exception d’une histoire parlementaire sans intervention militaire depuis l’indépendance de 1960.

Poursuite de l’exception portugaise en Europe, fin de l’exception sénégalaise en Afrique subsaharienne, tel était donc le pronostic qui dominait. C’est en réalité un diagnostic contraire qui s’est imposé, avec la publication des résultats de l’élection législative du 10 mars 2024 au Portugal et de l’élection présidentielle du 24 mars au Sénégal.

Portugal. « 50 ans du 25 Avril 1974, 50 députés d’extrême-droite à l’Assemblée »

« Le Portugal vient d’entrer dans l’Europe », me dit un ami de Lisbonne au lendemain du 10 mars, quand sont connus les résultats de l’élection législative anticipée5, qui annoncent l’absence de majorité absolue pour le PSD (centre-droit, 79 sièges) comme pour le PS (centre- gauche, 77 sièges), et, en troisième position, avec 18% des voix, l’élection de 48 députés du parti Chega (sur 230 que compte l’assemblée – et contre 12 à l’élection précédente, en 2022). Avec un bouleversement inédit de la carte électorale : Chega en tête dans l’Algarve, au tout sud du pays ; des victoires pour ce parti en Alentejo, terre historique d’électorat communiste ; trois fois plus d’élus Chega que du PCP dans les villes ouvrières et communistes de Setubal et de Seixal, au sud de Lisbonne ; et des élus dans tous les « circulos » électoraux du pays, sauf un, au Nord (Bragança).

Le Portugal vient d’entrer dans l’Europe de la poussée politique et électorale des forces d’extrême-droite, du déclin des partis dits « classiques » et « de gouvernement »6. Le choc de la fin de « l’exception portugaise » y est considérable, et d’autant plus que le pays était entré dès le 1er janvier 2024 dans la logique commémorative des 50 ans du 25 avril 19747.

Les femmes tziganes aussi ont fait le 25 AvrilLes femmes tziganes aussi ont fait le 25 Avril

Jour sacré, au Portugal, que ce 25 Avril 1974 : « Avril », comme disent les Portugais pour désigner ce jour où des militaires se sont organisés en mouvement (MFA, Mouvement des Forces Armées) pour faire tomber le vieux régime qui s’enlisait, sans perspective politique, dans une cruelle guerre coloniale, qui tuait, blessait, et qui, faute d’issue, fatiguait les officiers miliciens (« les capitaines d’Avril ») recrutés pour pallier le manque de cadres de cette armée en guerre, comme les soldats du contingent qui donnaient alors quatre ans de leur vie, en la risquant, au service militaire obligatoire, dont la moitié en opérations en Guinée Bissau, Angola ou Mozambique.

Jour où le peuple de Lisbonne se mêle d’accélérer les événements sur les sujets qu’il définit comme essentiels et surtout urgents : la libération immédiate des prisonniers politiques, l’arrestation et la punition des membres de la police politique, l’arrêt immédiat de l’envoi de soldats aux colonies … alors que les communiqués du MFA dès l’aube du coup d’Etat, enjoignaient à chacun de rester tranquillement chez soi. Jour qui ouvre à des mois d’initiatives politiques populaires: commissions de travailleurs et autogestion directe d’usines, commissions d’habitants et occupations de maisons ou de palais vides, pour y loger, y installer des crèches ou des associations aux buts divers, occupations de terre et créations de coopératives …

L’humour d’auto-dérision tente alors de déjouer la dureté du choc : « 48 députés Chega, le salazarisme a duré 48 ans », entend-on, quand, les résultats de l’élection des 4 députés de la diaspora portugaise n’étant pas encore publiés, on ne sait pas encore que le pari Chega en obtiendra deux de plus, glanés l’un en France et l’autre en Suisse. L’humour noir s’ajuste, et on entend désormais : « 50 ans du 25 Avril 1974, 50 députés d’extrême-droite à l’Assemblée ! ».

Chega, aux élections législatives précédentes (2022), se gardant toutefois de ne pas se présenter comme salazariste, avait joué avec la devise salazariste « Dieu, Patrie, Famille » en y ajoutant « Travail », car il prend soin d’être très présent sur la question sociale, proposant par exemple qu’aucune pension de retraite ne soit inférieure au salaire minimum. Il a mené en 2024 une campagne d’une grande violence verbale, sur le thème de « faire tomber les élites », avec des slogans contre la corruption, comme « Tant d’impôts pour payer la corruption » et « Le Portugal a besoin d’être nettoyé », articulant avec brutalité ce dernier slogan à ses furieux emportements contre les tziganes et à ses refrains anti-immigration (revendiquant la mise en place de quotas d’entrée et la qualification de « crime », et non de délit, du séjour illégal sur le sol portugais). Il a habilement instrumentalisé la colère populaire sur la pénurie et le renchérissement des logements, dans un pays soumis aux effets croisés de l’affairisme immobilier et du surtourisme qui transforment les vieux immeubles et les bâtiments publics en appartements de luxe et en résidences hôtelières, et où la question du logement est devenue cruelle pour tous les milieux sociaux et tous les âges8. Il l’a surtout articulée en un rejet global de l’étranger, en martelant dans la campagne : « Les étrangers nous chassent de nos maisons ».

Sénégal. L’élection, au 1er tour, d’un président de la République de 44 ans, qui était en prison 9 jours avant

Sénégal, 24 mars 2024 : Bassirou Diomaye Faye remporte l’élection présidentielle sénégalaise avec 54,28% des voix, avec près de vingt points d’avance sur le candidat du régime. Il est le premier président sénégalais à être élu au 1er tour, et le plus jeune président élu depuis l’indépendance. Et il est surtout élu après être sorti de prison, en même temps que Ousmane Sonko, 9 jours auparavant !

Il s’est passé que la situation d’arbitraire et de violence créée par Macky Sall a été traitée par le peuple sénégalais ainsi que par ses universitaires, surtout des juristes, et ses intellectuels, avec une grande clairvoyance, et bien davantage comme une crise politique, appelant une réponse politique, que comme une prétendue crise institutionnelle (contre le président sortant qui arguait d’un conflit entre le Parlement et le Conseil constitutionnel), et que le pouvoir a dû reculer sur la répression de ses opposants comme sur la date du scrutin.

S’agissant des universitaires, dès le 5 février, dans le texte collectif « Restaurer la République » (116 premiers signataires), à la fois rigoureux et solennel, de l’élection une protestation publique fondée sur une solide argumentation juridique et ils ont opposé à l’arbitraire du report habilement adressée, en même temps qu’au pays, au Conseil constitutionnel qui ordonnera finalement la tenue du scrutin avant la fin du mandat de Macky Sall, le 2 avril.

Quant au peuple, la voie qui l’a finalement emporté en son sein a consisté à se méfier du piège du miroir tendu par l’Etat fauteur de troubles : celle, si coûteuse en vies humaines depuis trois ans, de l’affrontement dans la rue. On a senti, ces mois de février et de mars, au Sénégal, une recherche de distance avec la pratique du pur affrontement de rue, de recherche d’une autre voie pour « faire face ».

Et la mobilisation électorale qui a suivi, dans tout le pays, villes et campagnes, a confirmé l’immense et historique attachement de la société civile sénégalaise, en politique, à des voies pacifiques et démocratiques.

Contrairement à certains commentateurs français9 qui voulaient voir, avec cette victoire du Pastef, l’arrivée au pouvoir au Sénégal de « proches des Frères musulmans », l’entrée tranquille et sans triomphalisme, au Palais présidentiel, le 2 avril 2004, du jeune président Bassirou Diomaye Faye, inspecteur des finances publiques, membre du Pastef dès sa création, élu sur une promesse d’« un Sénégal souverain, juste et prospère », félicité par tous ses concurrents et par le président sortant dès son élection, si elle n’est certes pas la fin de l’histoire, est en soi un démenti au scénario de « la fin de l’exception sénégalaise » en Afrique sub-saharienne.

Inquiétude à front renversé

L’inquiétude aura donc fonctionné, avant ces deux élections, à front renversé. Et l’exemple sénégalais ne s’est pas révélé conforme au pénible cliché euro-centré selon lequel, quand il s’agit d’élections, en Afrique, il y aurait doute, voire danger. Comme l’exemple portugais aura confirmé qu’il n’y a pas, parce qu’on serait en Europe, de sagesse électorale certaine.

L’histoire n’est pas finie. Tout laisse à penser qu’au Sénégal, où les attentes du peuple placées dans ce nouveau pouvoir sont immenses, et surtout celles de la jeunesse - sans doute à hauteur du manque d’espoir dans la transformation du pays qui lui fait prendre les pirogues ou la route du désert saharien pour l’incertain et dangereux chemin de l’Europe -, la promesse émancipatrice du Pastef, dans l’épreuve du pouvoir, sera difficile à tenir.

Et tout conduit à penser que le Portugal, où le poids de la référence mémorielle du 25 avril est si fort (« Abril sempre, fascismo nunca mais ! » : « Avril, toujours, le fascisme plus jamais « !), devra trouver - la mémoire étant une chose et la politique une autre -, les mots et l’action ajustés à la lutte contre Chega, qui n’est pas un simple décalque du fascisme : problème qui est le même que celui de la France face au Rassemblement national.

 

Article publié dans la revue L’Esprit d’Archimède (LEA, n°11, juin 2024).

  • 1. On pourrait aussi parler de séquence de 1974-1979, bien que le coup politico-militaire du 25 novembre 1975 ait marqué la fin de la mobilisation révolutionnaire dans les villes, si on décide de prendre comme borne historique l’application finale de la loi Antonio Barreto de février 1977 (du nom du sociologue et ministre de l’agriculture du gouvernement socialiste au pouvoir) qui prescrivait la restitution à leurs propriétaires de la quasi-totalité des terres des immenses latifundia occupées, à partir de 1975 surtout, dans un grand mouvement populaire et spontané des salariés agricoles de la région de l’Alentejo, au sud du pays, et aussi du Ribatejo, au centre, ces paysans sans terre ayant édifié des coopératives de production sur ces terres occupées. Les dernières résistances paysannes à l’application de cette loi ont eu lieu au début de 1979. Mais le pouvoir et les institutions d’Etat étaient pour l’essentiel stabilisés à partir des premières élections constitutionnelles du printemps 1976 (législative en avril, et présidentielle en juin).
  • 2. Cette dictature (parti unique et police politique, la PVDE, puis PIDE-DGS ; idéologie ultra-catholique, nationaliste et colonialiste ; système économique corporatiste et capitaliste) a été instaurée en 1933 par Antonio Salazar (1889 -1970), dans la forme institutionnelle de l’Estado Novo (1933-1974), après qu’il fut ministre puis premier ministre d’une « dictature nationale » (1926-1933) instaurée par le coup d’Etat militaire du 28 mai 1926 dirigé contre la 1ère République (fondée le 5 octobre 1910). Marcelo Caetano lui succède, de fait, dès 1968, sans infléchir, au fond, le régime.
  • 3. Soutenant la droite à l’exécutif régional de l’Andalousie dès 2018, Vox a obtenu en avril 2019 24 sièges au Congrès national des députés, et deux fois plus aux élections anticipées de novembre 2019. Il est entré en 2022 dans le gouvernement régional de Castille et Léon.
  • 4. Le Pastef a été fondé en janvier 2014, autour d’Ousmane Sonko, par des jeunes cadres de l’administration publique sénégalaise, notamment de l’administration des impôts et domaines, et du secteur privé, liés par des solidarités du temps des études, puis une expérience de syndicalisme (le SAID), orientée aussi dans la lutte contre la corruption. Son orientation souverainiste et « patriotique » mobilise, avec une tonalité panafricaniste, les thèmes de la critique du franc CFA et de la trop forte soumission du Sénégal et de l’Afrique francophone au poids de la présence et des intérêts de la France. Ousmane Sonko a réuni 15,7 % des voix à l’élection présidentielle de 2019. Le Pastef a été dissous par Macky Sall en juillet 2023.
  • 5. Election législative anticipée, car provoquée par la dissolution de l’Assemblée par le Président de la République après la démission, le 7 novembre 2023, du premier ministre Antonio Costa éclaboussé par un scandale de corruption concernant son ministre des Infrastructures et son chef de cabinet, dans l’attribution de concessions d’exploration de lithium.
  • 6. Le Portugal était dirigé depuis sept ans par un premier ministre de centre-gauche (Antonio Costa) disposant (depuis janvier 2022) d’une majorité absolue, de 120 sièges sur 230, avec les élus de son seul parti (le PS).
  • 7. Cineluso, pour la connaissance du cinéma portugais, prépare à Lille, pour la fin novembre et le début décembre 2024, en plusieurs temps et plusieurs lieux de l’agglomération, un programme de films portugais sur le thème « Portugal, 50 ans du 25 avril 1974. Cinéma portugais ».
  • 8. La gentrification générale des villes, sous la pression des acquisitions faites par des investisseurs étrangers, et la part du logement destinée au surtourisme élèvent partout le prix du mètre carré, à louer comme à acheter, empêchant les jeunes de se loger de façon indépendante, condamnant les plus pauvres à du logement précarisé (jusque dans des sous-sols, des garages et des campings) et obligeant toutes les classes sociales à affronter des prix de capitales d’Europe du Nord, dans un pays où le salaire minimum est la moitié de celui de la France.
  • 9. Entendu, par exemple, de Caroline Fourest, sur France Inter, le 10 février 2024. Au-delà de cette stigmatisation particulière, et de cette ignorance de ce qu’est l’Islam au Sénégal, la difficulté du journalisme français à caractériser fidèlement le Pastef est frappante

par Jacques Lemière
Cidade | 1 octobre 2024 | 25 Avril, democracie, droite, Europe, liberté, Portugal, pouvoir, Senegal