Il faudra dès lors prendre le temps de redevenir un pays. Ce sera long mais d'autres flamants viendront. Ils sont si nombreux, comme dans ce premier plan du film. Ils guident les vivants. Dans la région de Tizangara, les pêcheurs les appellent "sauve-vie" : il suffit de suivre leur voix pour regagner la terre si l'on est perdu. La douce et belle musique d'Omar Sosa convie à donner le temps au temps.
06.07.2010 | par Olivier Barlet
Examiner la représentation des acteurs noirs sur presque 50 ans d’histoire de feuilleton brésilien, principale industrie audiovisuelle et de dramaturgie du pays, c’est révéler la décadence du mythe de la démocratie raciale, salissant ainsi une belle mais fausse image que le Brésil a toujours cherché à donner de lui-même, en faisant croire qu’à partir de notre condition de nation métisse, nous avons surmonté le « problème racial » et sommes un modèle d’intégration pour le monde.
12.06.2010 | par Joel Zito Araújo
Ce qui édifie dans ce feuilleton politique d'une brûlante actualité est de voir comment la culture de solidarité entre les membres de l'ANC durant les années de lutte devient corruption lorsqu'ils accèdent au pouvoir de manipuler l'argent. Et comment l'enjeu du pouvoir devient l'accession aux privilèges plutôt que la lutte contre la pauvreté, le but premier que se fixait l'ANC. Ce regard sans concession est ainsi à la fois passionnant et nécessaire pour voir l'Histoire contemporaine en face et sortir de la mystification.
06.06.2010 | par Olivier Barlet
Ce qui frappe le plus cependant, c’est chez chacune de ces réalisatrices la qualité du regard et un traitement esthétique qui élève leur propos très haut au-dessus de tout ce que l’on a connu jusqu'à présent. De manière assez paradoxale, c’est en dédaignant les dorures et les stratégies d’évitement de la fiction que cette production documentaire donne a des événements réels, explorés en profondeur, la puissance de l’imaginaire.
06.06.2010 | par Boubacar Boris Diop
Au but des années 50, la ville de Dakar souffre de surpopulation. L’Etat colonial décide de déplacer les familles des quartiers populaires de Dakar: il s’agit alors de véritables "déguerpissements" dans le cadre des projets d’aménagement urbain. On crée le Département de Pikine qui regroupe "tous les exclus de Dakar". On y compte aujourd’hui près d’un million d’habitants: on parle de "Pikine-Pékin".
14.04.2010 | par Rosa Spaliviero