La mort d'Édouard Glissant.

La mort d'Édouard Glissant. "Soleil de la conscience" des mutations de notre monde, le poète penseur martiniquais est décédé ce jeudi 3 février à Paris

Tête-à-tête

04.02.2011 | par Valérie Marin la Meslée

Sénégal: Qui paie ses dettes s’appauvrit

Sénégal: Qui paie ses dettes s’appauvrit SSauf pour les économistes et autres technocrates obnubilés par les taux de croissance du PIB, la situation du peuple sénégalais en particulier et des peuples africains en général demeure dramatique. Cette situation ne s’explique pas par une quelconque fainéantise ou désorganisation «naturelle» des peuples de ce continent, mais bien par une longue tradition de pillage, d’exploitation et d’oppression dans le cadre du système capitaliste.

À lire

24.01.2011 | par Adama Soumare

Faire palabrer nos imaginaires…

Faire palabrer nos imaginaires… Au cours du dernier siècle – et surtout depuis la fin de la Guerre froide – le monde a changé comme peut-être jamais avant au cours de l’histoire humaine. Il en est de même de l’Afrique. Loin d’être le village continental que l’on se plaît à imaginer, elle s’est littéralement atomisée. Ses Etats se tournent le dos et ses populations ont, pour des raisons pratiques, le plus grand mal à se rencontrer. Il faut en prendre acte. La meilleure façon de forcer les portes de l’avenir, c’est de faire au moins palabrer nos imaginaires.

Mukanda

20.01.2011 | par Boubacar Boris Diop

" On me reproche de réaliser des objets pas assez sculptés, pas assez africains" entretien avec Balthazar Faye

 " On me reproche de réaliser des objets pas assez sculptés, pas assez africains" entretien avec Balthazar Faye Probablement, le fait d'avoir été éloigné de l'Afrique pendant la deuxième partie de mon existence a suscité en moi une forte envie de travailler autour de formes très sculptées. Aujourd'hui l'ornementation n'a plus d'importance dans ma façon d'aborder l'objet car lorsque je pense "design", j'aspire à favoriser une forme d'efficacité fonctionnelle.

Tête-à-tête

15.12.2010 | par Thierry William Koudedji et Lucie Touya

Identités et littératures africaines II

Identités et littératures africaines II Les indépendances nationales africaines ont été une date charnière dans la production littéraire du continent en ce qu’elles ont permis l’élaboration de nouveaux discours fictionnels, ceux-ci devant être abordés à l’aide d’un appareil critique spécifique. L’idée selon laquelle il existerait une nature identitaire qui pourrait certes, être mise à mal (déformée, caricaturée) par tel ou tel événement mais qui, au bout du compte, n’en demeurerait pas moins ce qu’elle a toujours été car elle aurait pour caractéristique majeure d’être a-historique - cette idée n’a plus court aujourd’hui.

À lire

14.11.2010 | par Gérard Chalendar et Pierrette Chalendar

Identités et littératures africaines I

Identités et littératures africaines I Dans ce qui suit, on s’interrogera sur la description des identités dans les littératures (poésie, romans, théâtre) africaines. Ce qui postule l’existence “objective” c’est-à-dire reconnue par des chercheurs venus d’horizons les plus divers, de ces identités. Sur quelles bases reposent-elles.

À lire

13.11.2010 | par Gérard Chalendar et Pierrette Chalendar

Pour l'abolition des frontières héritées de la colonisation - entretien avec Achille Mbembe

Pour l'abolition des frontières héritées de la colonisation - entretien avec Achille Mbembe "Sortir de la grande nuit - Essai sur l'Afrique décolonisée". Tel est le titre du dernier livre d'Achille Mbembe qui paraît aux Éditions La Découverte à Paris le 14 octobre. J'ai eu le privilège de lire de manière attentive cet ouvrage riche et très documenté écrit en mémoire de Frantz Fanon et Jean-Marc Éla, deux "penseurs du devenir illimité". Malgré son agenda chargé, l'auteur, actuellement en mission d'enseignement aux USA (Duke University), a accepté de fournir des éclairages utiles qui permettent de mieux comprendre sa philosophie et sa démarche. Dans cet entretien accordé à Norbert N. Ouendji, il va au-delà du texte centré sur les questions liées à la colonisation et aborde des sujets importants qui agitent le débat africain de l'heure.

À lire

16.10.2010 | par Achille Mbembe

René Tavares: "(In)achevé"

René Tavares: "(In)achevé" "René Tavares traduit en des traits, des lignes et des taches une synthèse personnelle de sa propre identité, toujours dans le processus (« inachevé »), se positionnant en constant mouvement entre des références passées et présentes". La dernière exposition de l'artiste chez Galeria Bozart (Lisbonne).

Tête-à-tête

07.10.2010 | par Lúcia Marques

"J'aime regarder fixement les choses". Entretien avec Admas Habteslasie

"J'aime regarder fixement les choses". Entretien avec Admas Habteslasie Conversation avec Admas Habteslasie au sujet de son passionnant "Limbo" : un travail photographique de longue haleine qui explore des paysages et certains aspects de l'histoire récente de l'Erythrée à travers trois chapitres successifs : Passé, Futur et Présent. Dans la tradition de la photographie documentaire, Habteslasie construit une œuvre sensible et puissante sur un pays mal connu.

Tête-à-tête

07.10.2010 | par Marian Nur Goni

Ciudad Sur de Pablo Brugnoli

Ciudad Sur de Pablo Brugnoli Réflexions sur l’entretien et la conférence CIUDAD SUR donnée par Pablo Brugnoli le 26 juin dans le cadre de « PRÓXIMO FUTURO/NEXT FUTURE», Programme Gulbenkian de Culture Contemporaine. D’après Pablo Brugnoli, CIUDAD SUR découle d’idées, de pratiques et de projets de divers collectifs d’architectes et d’artistes, grâce à des travaux récents de réinterprétation de certaines villes du cône sud de l’Amérique (Argentine, Brésil, Chili et Uruguay). C’est en pariant sur la valorisation de la reconstruction communautaire - qu’elle s’applique aux pratiques ou aux dynamiques sociales et culturelles – que les liens qui les unissent se sont tissés.

La ville

05.10.2010 | par Cristina Salvador

Luanda, tournée vers le futur, néglige son patrimoine architectural

Luanda, tournée vers le futur, néglige son patrimoine architectural Les « sobrados » sont les dernières maisons qui datent de l’époque de l’esclavage. « Le plancher de ces maisons était fait avec du bois dont on remplissait les cales des navires d’esclaves qui revenaient à vide du Brésil, raconte Ângela Mingas. Et les murs étaient en pisé (une technique à base de terre crue), ils étaient fabriqués avec un mélange de terre et de coquillages ramassés par les pêcheurs d’Ilha. Ce sont des caractéristiques qu’on ne retrouvera jamais… ».

La ville

30.09.2010 | par Cécile de Comarmond

Ruy Duarte dans les marges de la terre angolaise

Ruy Duarte dans les marges de la terre angolaise A travers les proverbes et autres manifestations collectives de leur culture, il s'ouvre à une voix impersonnelle capable de capter aussi bien les observations les plus terre à terre ayant trait à la vie de tous les jours que les mythes fondateurs de la culture locale. Son discours n'a rien de dogmatique ; il donne à lire les réflexions de l'auteur sur son propre travail, sa peur obsessionnelle de trahir ou de méconnaître tel ou tel événement, tel ou tel comportement, la joie ressentie en ayant le sentiment d'avoir pénétré ce qu'est la beauté féminine, d'avoir mesuré l'importance des transhumances, d'être parvenu à faire d'une zone désertique son ère de vie matérielle et intellectuelle.

Ruy Duarte de Carvalho

23.09.2010 | par Gérard Chalendar et Pierrette Chalendar

Rencontres PICHA Biennale de Lubumbashi

Rencontres PICHA Biennale de Lubumbashi Célébrer le centenaire de Lubumbashi revient ainsi à rappeler un demi-siècle d’expansion coloniale et industrielle qui est allée de pair avec une forte ségrégation dont on retrouve les traces dans l’urbanisme (voir les travaux de Johan Lagae) et les troubles sociaux qui ont surgi immédiatement après la seconde guerre mondiale. Mais les cinquante dernières années marquent également la « nationalisation », après les indépendances, de la ville par les Congolais. L’indépendance congolaise s’accompagnera immédiatement par de fortes tensions entre différentes factions qui aboutiront entre autres à la sécession katangaise, onze jours à peine après que la Belgique aura officiellement reconnu la souveraineté du peuple congolais.

Je vais visiter

14.09.2010 | par association PICHA

Le Red Eyes Gang, entre métissage et affirmation de la négritude

 Le Red Eyes Gang, entre métissage et affirmation de la négritude Propus-me conhecer os modos de sociabilidade dos jovens Red Eyes Gang, um grupo da Arrentela, Seixal, periferia de Lisboa. A maior parte dessa juventude é constituída por filhos de imigrantes africanos dos países que foram outrora colónias portuguesas e vivem em condições sócio-económicas bastante abaixo dos parâmetros portugueses. Todos nasceram ou vieram muito novos para Portugal, não conhecendo os países de origem dos pais. No entanto, a estigmatização e o racismo a que estão sujeitos fazem com que se apropriem de algumas das heranças étnicas e culturais para reelaborarem a sua condição de pobres e negros. Não reproduzem mecanicamente o modo de vida e as referências étnicas das suas famílias, mas reinventam-nas com imaginação, produzindo assim discursos positivos sobre si próprios.

À lire

11.09.2010 | par Otávio Raposo

Dites simplement la vérité

Dites simplement la vérité Les films nous racontent des histoires, mais les films aussi c'est nous-mêmes. Il faut savoir que quand on a un film à faire, la chose dont vous voulez parler, faut que vous la portiez en vous. Les projets doivent être personnels, personne ne vous a demandé de raconter cette histoire, alors il faut expliquer pourquoi vous la racontez.

Afroscreen

22.08.2010 | par Samba Félix Ndiaye

Les processus socio-historiques à l'œuvre dans les arts contemporains africains

Les processus socio-historiques à l'œuvre dans les arts contemporains africains Les arts africains contemporains sont le produit d'un processus sociohistorique, dont il faut tenir compte de la dynamique. S'il est vrai que la globalisation, caractéristique principale de notre époque, n'est pas un phénomène exclusif du XXème siècle ou du 21ème siècle, mais que celle-ci apparaît à chaque fois que la technique permet une invention qui donne lieu à de nouvelles possibilités de relations et de sociétés, nous devons admettre que sous sa nouvelle formule, la globalisation a apporté des bouleversements qui ont modifié notre conception du monde ainsi que la manière dont il faut le construire.

À lire

12.08.2010 | par Boubacar Traoré

EDOUARD GLISSANT : UN MONDE EN RELATION première mondiale du film de Manthia Diawara

EDOUARD GLISSANT : UN MONDE EN RELATION première mondiale du film de Manthia Diawara Le changement ? Il passe par l'acceptation de l'Autre dans son opacité, que revendique Glissant haut et fort, à travers une extraordinaire histoire de brocoli qu'il revendique de ne pas aimer sans savoir pourquoi ! Le raciste est celui qui refuse ce qu'il ne comprend pas. La barbarie est d'imposer à l'autre sa propre transparence. Les frontières ? Elles devraient être perméables pour les migrants mais ne devraient pas être abolies, pour préserver la saveur de chaque atmosphère. Alors, des archipels de petits pays pourront tourner le dos au pouvoir et à la puissance pour vivre ensemble la complexité dans le grand tremblement du monde…

Afroscreen

10.08.2010 | par Olivier Barlet

Quelque part entre l'Afrique et l'Europe – entretien avec Ângela Ferreira

Quelque part entre l'Afrique et l'Europe – entretien avec Ângela Ferreira J'ai une relation très forte avec l'Afrique, plus précisément la zone sud de l'Afrique, où j'inclus le Mozambique, où je suis née, et l'Afrique du Sud, ainsi qu'avec cette partie ibérique de l'Europe. Si je devrais me définir culturellement, je dirais que mes références se trouvent quelque part entre ces deux zones du monde.

Tête-à-tête

01.08.2010 | par Lúcia Ramos Monteiro

Espèces d’espaces - Lieu, non-lieu et espaces identitaires dans trois vidéos d’Ângela Ferreira

Espèces d’espaces - Lieu, non-lieu et espaces identitaires dans trois vidéos d’Ângela Ferreira Lieu, non-lieu et espaces identitaires dans trois vidéos d’Ângela Ferreira « Untitled » (1998), « Pega » (2000), « Joal la Portugaise » (2004). Si l’œuvre d’Ângela Ferreira est marquée par une dualité territoriale, indissociable du parcours biographique de l’artiste, ses déplacements constants entre l’Afrique - Mozambique, Afrique du Sud - et l´Europe, c’est précisément cette dualité territoriale qui ouvre l’espace indéterminé de l’écriture-vidéo à l’histoire et qui amène à des questions liées à la géopolitique et à tout un travail de déconstruction de l’iconographie et de l’imaginaire coloniales et post-coloniales.

Afroscreen

01.08.2010 | par Raquel Schefer

De la colonisation à la convivialité

De la colonisation à la convivialité il n’existe pas vraiment de « conscience lusophone » sauf peut-être chez quelques intellectuels ou politiciens. L’Angolais ou le Mozambicain moyen, même artiste ou universitaire, n’utilisera jamais ce mot pour se définir, alors que pour un Africain francophone, le terme « francophonie » a du sens, et même une dimension politique supranationale.

À lire

31.07.2010 | par Ariel de Bigault